Conseils pratiques : gestion de la douleur
_ Les écueils à éviter en cas de douleurs chroniques / les comportements utiles à adopter
(-) Cesser toute activité (physique, intellectuelle). Attendre sans rien faire.
(+) En fonction de votre contexte, conserver les activités qui n’aggravent pas vos douleurs.
(-) Dès qu’il y a un mieux, s’activer et ne s’arrêter qu’une fois que la douleur est insupportable.
(+) Connaitre ses limites actuelles et doser ses efforts pour gagner du terrain progressivement.
(-) Attendre toujours le dernier moment pour prendre des antalgiques et/ou prendre systématiquement le moins de médicaments possibles.
(+) Apprendre à gérer les antalgiques et à anticiper les pics de douleur le cas échéant.
(-) Vouloir à tout prix que les autres comprennent.
(+) Comprendre et accepter qu’il est difficile pour les autres de se représenter votre douleur.
(-) Ne jamais rater une occasion de parler de sa douleur.
(+) Focaliser son attention sur d’autres sujets et centres d’intérêt.
(-) Changer sans cesse de traitements et de médecins.
(+) Respecter le protocole de soins et faire confiance à l’équipe médicale.
(-) Penser que vous n’y pouvez rien et que c’est exclusivement l’affaire des professionnels de santé.
(+) En complément de l’accompagnement médical, s’informer et chercher des solutions par soi même.
(-) Refuser la douleur, s’irriter contre elle. S’enfermer dans sa douleur.
(+) Franchir des étapes, faire avec, << se reconstruire et construire >>…
(-) Ne tenir compte que du côté négatif des choses : se focaliser sur ce qui ne va pas, sur le passé, sur ce qui n’est pas possible.
(+) Se focaliser sur ce qui est possible, sur ce qui est positif, choisir de voir << la bouteille à moitié pleine >>.
(-) S’assurer sans cesse que la douleur est toujours là.
(+) Projeter sa vie sans la douleur, savoir que << mettre à la place >>.
_ Pour gagner du terrain : utilisez << la stratégie d’objectif >>
Le cycle de la douleur est le suivant :
La douleur persistante a pour conséquence :
un mode de vie moins actif qui entraine :
une moins bonne condition physique, qui entraine :
un manque d’énergie et une fatigue chronique, qui entraine :
du stress, de l’anxiété, de la peur, de la colère, de la frustration… qui entrainent :
des pensées négatives, des craintes face à la douleur et à l’avenir
un syndrome dépressif, des sautes d’humeur
des problèmes professionnels, financiers, affectifs…
Qui ont pour conséquence :
Le renforcement et ou le maintien des douleurs, qui entrainent …etc….
Pour rompre le cycle de douleur, il est possible d’intervenir aux différents niveaux : sur la condition physique, sur l’anxiété, etc….
Pour ce faire, il est nécessaire de se fixer des objectifs explicites pour gagner du terrain progressivement. Cela permet d’expérimenter que des changements et évolutions sont possibles malgré la douleur.
Vos objectifs doivent être : SMART
_ Spécifique : doit être concret
_ Mesurable : je peux vérifier qu’il est atteint
_ Accessible : il dépend de moi
_ Réaliste : l’objectif est atteignable : cohérent avec mon état et mon contexte de vie
_ Temporellement définis : je fixe un délai de réalisation
Exemple : je souhaite reprendre une activité physique
Objectif SMART : Je souhaite marcher une heure par jour sous un délai de 3 semaines.
Objectifs SMART mode d’emploi :
– Travaillez sur 2 ou 3 objectifs en même temps
– Réfléchissez à vos objectifs prioritaires et aux satisfactions que vous en retirerez
– Réalisez vos objectifs étape par étape (<< découpage en rondelles >>)
(D’après É rÑussir << surmonter la douleur chronique >> Inter-Editions)
Article rédigé par Marie BOUTET, secrétaire du Comité- Médico-Scientifique de RDCP